Causerie communautaire avec les jeunes filles sur la Santé Droit Sexuel et Reproductive (SDSR)

Le Bénin a connu de grandes avancées en matière de promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs notamment sur le plan juridique ; de la ratification du protocole de Maputo à la modification de sa loi de santé de la reproduction en Décembre 2021, qui élargit les conditions d’accès à l’avortement sécurisé (Loi N° 2021-12 du 20 Décembre 2021 ). Mais les jeunes béninoises n’accèdent pas facilement aux services de santé de reproduction y compris d’avortement sécurisé malgré les avancées considérables obtenue. Il se pose donc des challenges d’ordre socioculturels.

Elles sont confrontées principalement à des contraintes religieuses, des normes sociales et surtout la stigmatisation. Cet état de chose limite l’accès des filles et des femmes aux services de santé de reproduction de qualité et les exposent par la même occasion aux risques d’avortements clandestins non sécurisé en présence d’une grossesse non intentionnelle. C’est dans cette dynamique que nous organisons cette causerie communautaire avec les jeunes filles de Cotonou .

Après les diverses présentations et le rappelle des objectifs du projet les sessions ont démarrés avec une présentation brise-glace. Il était question pour les participants de donner leurs noms et prénoms et de préciser la première fois où ils ont entendu parler de la sexualité. Cet exercice a permis à l’équipe de comprendre les défis des jeunes relatifs aux services de sexualité et ensuite aux jeunes de briser la timidité afin de participer activement aux échanges. Ensuite nous commençons avec le premier exercice : la CVTA précisément la traversée de la ligne. Etant un exercice de mis en train il a permis de lever le voile sur la perception des jeunes autour des services de santé sexuelle, de comprendre leurs difficultés et d’entamer le processus de transformation d’attitude. Très participatif et remplie d’émotion cet exercice a le mérite d’être l’exercice ayant susciter le déclic pour un changement de comportement chez la majeure partie des participants. Ensuite à travers une communication interactive sur les droits sexuels ; le cadre juridique de la SDSR au Bénin et les moyens d’accès aux services de SR., les jeunes connaissent mieux désormais leurs droits sexuels et disposent à cet effet de bonne information pour faire respecter leurs droits et pour aller vers les services adaptés en cas de besoins en santé sexuelle en toute quiétude. Enfin le plaidoyer et la photo journal. En effet au cours des échanges les jeunes ont exprimé des besoins et ont souhaité amplifier ses aspirations. Nous avons donc aidé les jeunes à transcrire ses aspirations sur un papier et avec la complicité du photographe nous avons fait des photos journal. Ce fut le tout dernier exercice qui met fin à chaque session de causerie.

Quels résultats l’activité a-t-elle produit ? (qu’est-ce que les participant.e.s ont gagné ou retenu ? en quoi l’activité a été utile pour la cible ?)

1. Les jeunes ont une meilleure connaissance des droits sexuels, maitrisent les instruments juridiques de protection et enfin sont en mesure de solliciter des services de santé sans crainte.
2. Existence d’un pôle de jeunes formés pour amplifier les échanges dans les communautés